Après une mise en retraite de la marine, puis une réintégration en 1900, Pierre Loti séjourne en Asie et écrit : Les derniers jours de Pékin, extrait de son Journal du 19 octobre au 3 novembre 1900, (publié en 1902).
« Pendant l'hiver 1900, Pierre Loti, officier de marine participe au corps expéditionnaire que les sept puissances occidentales dépêchent en Chine pour réprimer l'insurrection des « Boxers » qui assiègent les légations et menacent leurs intérêts économiques. Pour la première fois, des barbares d'Occident vont entrer dans la Cité interdite abandonnée par l'empereur en fuite, et même y installer leur campement. Pierre Loti est le témoin de cet événement qui annonce la chute de l'empire des Fils du Ciel. » (Findakly)
Pékin et le tout petit bout de Chine que voit Pierre Loti à l'aube de notre siècle, sont un pays meurtri, violé, écrasé par la guerre et son livre est plein de ruines.La mort, il la voit partout. Non seulement du fait de la guerre, mais parce que, tout le long de sa route il ne découvre que des tombeaux et encore des tombeaux. Il dira : « La Chine en est encombrée. » « C'est un pays où quelques millions de Chinois vivants sont dominés et terrorisés par quelques milliards de Chinois morts… ».